Découverte d’un énorme monolithe vieux de 10.000 ans au fond de la Méditerranée

Source : Toolito.com par Florian Colas

Au large des côtes de la Sicile, des archéologues marins ont découvert un monolithe géant submergé dans un chenal peu profond. Un rapport publié dans Science Direct indique que le monument, construit et sculpté de la main de l’Homme a été créé par une ancienne civilisation, probablement à des fins religieuses ou sépulcrales. Les chercheurs estiment l’âge du monument à plus de 10.000 ans, et pensent que son existence confirme « une importante activité humaine du Mésolithique dans la région du canal de Sicile ». 


La statue de 12 mètres de long a été coupée à partir d’un seul grand bloc. Elle fut trouvée brisée en deux morceaux, et comporte trois trous en son sein, dont l’un traverse la pierre au milieu. Le monument était situé en eau profonde au large des côtes de la Sicile dans ce qui était autrefois une île appelée Pantelleria Vecchia, et les archéologues estiment qu’elle a fini par être submergée après une inondation massive, il y a environ 9500 ans.

Au cours du dernier maximum glaciaire, le banc de l’Aventure (sud-ouest de la Sicile), le secteur le moins profond, au nord-ouest du canal de Sicile, était relié à la Sicile, formant une large péninsule qui était séparée de la côte nord-africaine d’environ 50 kilomètres. 


Les co-auteurs du rapport, Zvi Ben-Avraham du Département des sciences de la Terre à l’Université de Tel Aviv, et Emanuele Lodolo, de l’Instituto Nazionale di Oceanografia e di Geofisica Sperimentale (OGS) à Trieste, ont conclu que cette découverte nous rappelle la façon dont on en sait peu sur les civilisations anciennes dans la région méditerranéenne. 


Ils s’émerveillent devant le sens aigu des techniques nécessaires pour construire un monolithe si important, notant que cela « exigeait la coupe, l’extraction, le transport et l’installation, ce qui révèle sans aucun doute des compétences techniques importantes et une grande ingénierie. La conviction que nos ancêtres n’avaient pas les connaissances, les compétences et la technologie pour exploiter les ressources marines ou effectuer des traversées maritimes, doit être abandonnée progressivement. »