Source : Lexpress.fr par Marie SimonLancé mi-février par le Japon, le satellite Hitomi devait commencer à observer trous noirs et galaxies fin mars. Mais il ne répond plus... La Nasa et la Jaxa, son équivalent japonais, envisagent le pire.
Le 26 mars dernier aurait dû être le premier jour de travail du satellite Hitomi. Ce bijou de technologie, de 2,7 tonnes et de 14 mètres de long, placé sur orbite basse par le Japon, devait étudier les amas de galaxie et les trous noirs, grâce à ses instruments à rayons X et gamma. Mais, pour une raison encore inconnue, il ne répond plus. Pire, il ne serait même plus en un seul morceau. "Tanegashima, on a un problème"Depuis son lancement du centre spatial de Tanegashima le 17 février, tout se passait pourtant comme prévu pour Hitomi. Lancement, mise en orbite, calibrage des instruments, premières vérifications... Que s'est-il passé le 26 mars dernier, alors qu'il devait effectuer ses premières observations? Le satellite japonais a-t-il été percuté par un des nombreux débris spatiaux qui polluent l'Espace. Ou même un astéroïde qui passait par là? A-t-il connu une avarie interne, un simple bug de communication ou une explosion dévastatrice qui ne laisserait aucun espoir? Pourrait-on le "ressusciter"? Le Japon enquête sur cette "anomalie", tout comme la Nasa, qui a contribué à la fabrication d'Hitomi. La Jaxa, l'Agence spatiale japonaise, a fait état de deux échanges très brefs les jours suivant, mais la liaison n'est pas stable. Une vidéo montre le satellite envoyant un signal lumineux inhabituel, indique National Geographic. L'objet se serait même séparé plusieurs morceaux, peut-être 10, d'après le U.S. Joint Space Operations Center (JSpOC), l'organisme américain chargé de suivre et de cataloguer les débris spatiaux. Cet "événement énergique", selon le terme employé par l'astrophysicien d'Harvard Jonathan McDowell, reste mystérieux pour le moment. Il faudra sans doute recomposer le trajet de ces morceaux de satellite pour calculer le point d'impact selon leur vitesse, et déduire la cause de l'avarie. Beaucoup dépendra aussi de la nature de ces morceaux: sont-ils de petits bouts d'isolation qui se sont détachés d'Hitomi sans lui faire encourir de risque "vital", ou s'agit-il d'une dislocation totale, en plus gros éléments? Le deuxième cas risquerait de doucher les espoirs de ceux qui croient encore en une résurrection d'Hitomi. Moriba Jah, ingénieur spécialiste du comportement des objets spatiaux, lié à l'Université de Tucson, Arizona, cité par Wired, fait partie de ceux-là. "Les Japonais ont tendance à être bons pour faire ressusciter ce qui meurt...", selon lui. Après tout, la Jaxa a déjà réussi à réanimer le satellite Akatsuki, en orbite autour de Vénus, après cinq années de silence spatial.
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Novembre 2016
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