Source : Ouest-France.fr / L'édition du SOirDes villes autogérées construites sur l’eau, c’est le rêve du milliardaire Peter Thiel, cofondateur de Paypal, le service de paiement en ligne. Situées dans les eaux internationales, ces cités lacustres du futur s’affranchiraient de toutes les contraintes juridiques. Une utopie peut-être pas si lointaine… La cité mythique de l’Atlantide pourrait bien refaire surface. Et ce, dès 2020, date espérée pour l’inauguration de la ville flottante imaginée par le milliardaire et cofondateur de Paypal Peter Thiel. Pour concevoir ce projet, il s’est associé à un ingénieur ultra-libéral : Patri Friedman, petit-fils du prix Nobel d’économie Milton Friedman. Un doux rêve ? Peut-être, mais il prend déjà forme, selon le site spécialisé Batiactu.com : matériaux, emplacement, autosuffisance énergétique… Tout est déjà pensé par l’institut Seasteading, soutenu par le milliardaire. Même le prix exact d’une maison dans cette ville a été calculé. Le mètre carré au même prix qu’à Londres Un cabinet d’ingénierie néerlandais, Deltasync, a étudié la faisabilité du projet. La cité serait composée de carrés et de pentagones flottants de 50 mètres de côté. Ces deux formes géométriques seraient le meilleur compromis entre stabilité, maniabilité, coût et utilisation des ressources. Les blocs flottants, composés de béton étanche, permettraient une structure de trois étages. Chaque bloc coûterait 13 millions d’euros. Un prix exorbitant ? En fait, le mètre carré reviendrait à 4 675 € soit un coût équivalent aux tarifs de Londres. Et inférieur à ceux Paris (environ 8 000 € le mètre carré). Quelque 300 résidents pourraient vivre sur onze modules. 144 millions d’euros seraient nécessaires pour mettre sur pied ces structures. Des panneaux solaires et un système de stockage d’énergie par batteries assureraient l’autosuffisance énergétique. Les courants marins seraient également exploités par des turbines. 20 % de la ville flottante serait dédiée aux espaces verts. La mer, une fois dessalinisée, pourra constituer un vaste réservoir d’eau potable. Une digue contre les tempêtes Les instigateurs du projet ont également prévu la construction d’une digue géante et flottante qui s’enroulerait autour de la ville pour la protéger des assauts de la mer. Chaque bloc d’habitation serait en mesure d’échanger sa place avec un autre, grâce à des remorqueurs. La ville flottante, en perpétuelle transformation, pourrait ainsi plier bagage du jour au lendemain pour s’établir dans d’autres eaux internationales. Autonomie politique L’institut Seasteading a désigné les eaux au large de la Californie, au sud-est du Japon, au large de Sydney, en Mer Baltique et au nord du Portugal, comme des zones propices pour les installations flottantes, en termes de courants, de température, de hauteur de vagues, de sécurité. Dans les eaux internationales Selon le droit de la mer, cet espace maritime appelé « haute mer » n’est sous l’autorité d’aucun État. Un « no man’s land » juridique qui fait le bonheur de Patri Friedman et Peter Thiel. Au-delà de la prouesse architecturale, cette cité lacustre s’inscrit dans une volonté de liberté, voire de « libertarianisme », cette philosophie politique qui favorise la liberté individuelle, conçue comme un droit naturel. Réfractaire à tout étatisme. Une ville libérée du carcan gouvernemental et des contraintes juridiques avec une autonomie politique. C’est là toute la gageure du projet. Quid du système politique et des impôts ? Cette Atlantide serait-elle le paradis fiscal de rêve ?
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Novembre 2016
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