Source : LeJournaldeMontreal.com par Mickael LebleuUne étude de l’Université de la Californie à Los Angeles (UCLA) révèle qu’il y avait peut-être déjà de la vie sur Terre il y a 4,1 milliards d’années, soit 300 millions d’années plus tôt qu’on le croyait jusqu’ici.
«Il y a à peine vingt ans, il aurait été hérétique d’affirmer qu’il y avait de la vie sur Terre il y a 3,8 milliards d’années», indique Mark Harrison, coauteur de l’étude et professeur de géochimie à l'UCLA. Mais de nouvelles découvertes pourraient placer l’apparition de la vie sur la planète beaucoup plus tôt. «La vie sur Terre pourrait avoir commencé presque instantanément, poursuit-il. Avec les bons ingrédients, la vie semble se former très rapidement.» En examinant des particules microscopiques de graphite enchâssées dans des échantillons de zircon vieux de 4,1 milliards d’années recueillis sur le site de Jack Hills, en Australie – qui contient certains des plus anciens minéraux sur Terre – les chercheurs de l’UCLA ont découvert des traces de carbone comptant un ratio d’isotopes carbone-12/carbone-13 généralement associé à la présence d’organismes vivants. «Comme les organismes vivants ont tendance à concentrer le carbone-12, c’est une potentielle signature de vie», rapporte la géologue Elizabeth Bell, également coauteure de l’étude, dans un article de Scientific American. L’équipe de chercheurs menée par Bell a étudié plus de 10 000 échantillons de zircon, un minéral durable formé par la cristallisation de roches magmatiques, emprisonnant ainsi des particules de son environnement immédiat. Ils ont ensuite trouvé 656 zircons contenant des particules anormales et analysé 79 d’entre eux avec une technique appelée spectroscopie Raman, qui permet d’observer la composition moléculaire et la structure d’un matériau. De ce nombre, un seul contenait du graphite – soit du carbone à l’état pur – en deux emplacements. «[...] personne n’a encore offert d'autre possibilité plausible expliquant la présence de graphite d’origine inorganique dans un zircon», souligne Harrison, ce qui semble confirmer sa thèse. Ces nouvelles trouvailles indiqueraient donc que la Terre n’était peut-être pas aussi stérile et inhospitalière qu’on le croyait durant les quelques centaines de millions d’années suivant sa formation, il y a 4,54 milliards d’années. «La planète ressemblait probablement plus à ce qu'elle est aujourd'hui qu'à ce qu'on a pu penser auparavant», ajoute Harrison. Selon lui, ces résultats suggèrent également que des formes de vie simples pourraient exister en abondance ailleurs dans l’Univers.
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Novembre 2016
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