Source : Nexus.frAprès avoir subi une campagne de diffamation lancée par Wikipédia depuis des mois, le magazine NEXUS a déposé une plainte contre X avec constitution de partie civile contre les auteurs de l’article et la Wikimédia Foundation.
Nous n’aurions pas rêvé plus claire confirmation de l’opportunité de notre article critique sur Wikipédia(1) mettant en cause la politique de neutralité de l’encyclopédie collaborative championne du web ! En effet, sa parution en novembre 2015 (NEXUS n° 101) déchaînait dès le lendemain une campagne de calomnie et de diffamation sur la page qui s’y trouve consacrée à notre magazine. Par un subtil amalgame avec des anecdotes falsifiées intéressant la revue mère australienne, en évoquant des sources secondaires propagandistes, Wikipédia présente la rédaction comme antisémite et négationniste. Ces graves allégations de nature diffamatoire sont préjudiciables et, de fait, punissables par la loi. C’est pourquoi, ayant vainement tenté de débattre avec les collaborateurs et administrateurs qui refusent systématiquement de rétablir les faits, le magazine NEXUS vient de déposer une plainte contre X et la Wikimédia Foundation avec constitution de partie civile. Cet épisode illustre les atteintes à la liberté de la presse qui s’accumulent de façon préoccupante en France. Ainsi, la loi sur le renseignement (24 juillet 2015) menace les droits et libertés des journalistes dont le sacro-saint secret des sources, sans qu’aucun contrôle judiciaire puisse être exercé. Les journalistes « pourront être victimes »d’écoutes téléphoniques ou de recueil en masse de données « sans même qu’ils en soient informés puisque par nature cette surveillance et ces captations sont secrètes », précise l’Association de la presse judiciaire (APJ). Idem pour le projet établissant le « droit au secret » des industriels qui pourront ainsi attaquer les tireurs d’alerte et bloquer les enquêtes. À vous de jouer sur Wikipédia ! Autres coups de butoir diligentés par l’État, les contrôles fiscaux lancés à l’encontre de quatre éditeurs de presse en ligne(3) Mediapart, Arrêt sur images, Indigo et Terra Eco. Ayant appliqué, avant 2014(2) le taux de TVA de 2,1% réservé aux médias papier (au lieu du taux normal de 19,6% puis de 20 %), Mediapart et Arrêt sur images devront s’acquitter de redressements fiscaux colossaux : 4,1 millions d’euros pour Médiapart, 540 000 euros pour Arrêt sur images. Position peu honorable, rappelons que la France est classée 38e sur 179 pays par Reporters sans frontières dans son classement mondial de la liberté de la presse 2015. Parmi les principales pierres d’achoppement à l’indépendance de l’information que l’ONG déplore dans son rapport : le secret des sources trop peu protégé et le niveau élevé de conflits d’intérêts. C’est dire combien, dans ce contexte, la liberté d’informer a besoin d’être soutenue par les lecteurs d’une presse indépendante. Nous vous invitons à continuer de vous inscrire sur Wikipédia pour contribuer à rétablir la vérité sur notre revue, y compris pour communiquer sur le fait même du dépôt de plainte par NEXUS. Merci à vous ! À bon contributeur, salut ! La rédaction de NEXUS (1) Wikipédia en flagrant délit de partialité, NEXUS n° 101 (nov.-déc. 2015). (2) En matière de TVA, ce n’est qu’en février 2014 qu’a été mise en œuvre l’harmonisation des taux applicables aux deux modes de diffusion de la presse (imprimée et en ligne). (3) Trois des éditeurs concernés sont membres sont fondateurs du Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (SPIIL) : Mediapart, Indigo et Terra Eco.
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Novembre 2016
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