Source : MrMondialisation.orgProjet collaboratif, l’application Open Food Facts vous permet de tout savoir d’un produit alimentaire grâce à une base de données mondiale et open source. En un « scan » de code-barre, avec votre smartphone, elle permet de décrypter le contenu parfois sibyllin des étiquettes et de signaler au moyen d’un système de notation de A à E la qualité des produits en question.
Plus les scandales agro-alimentaires et autres révélations sordides sont révélés au grand public, plus la défiance croît chez les consommateurs qui, conscients de la tromperie marchande (dont l’envergure est prodigieuse, ainsi que le révèle un ingénieur de l’agro-alimentaire), demandent une information transparente. Si le meilleur moyen reste de bouder la grande distribution au profit d’une alimentation locale et biologique, il existe une demande des consommateurs pour plus de transparence sur les éléments contenus dans les produits industriels. C’est de cette demande qu’est née l’application Open Food Facts, projet collaboratif visant à constituer à l’échelle mondiale une banque de données sur tous les produits alimentaires. Celle-ci s’est basée sur un système de notation établi par le Professeur Serge Hercberg, directeur de recherche à l’Inserm et professeur de nutrition à l’université de médecine Paris-XIII. Dans le rapport qu’il a remis en janvier 2014 à Mme le Ministre des Affaires sociales et de la Santé, Marisol Touraine, il propose une analyse du contenu des produits (graisses saturées, sucres simples, sel et calories) mettant en relation alimentation, état nutritionnel et santé. Elle donne lieu à une note correspondant à une lettre et une couleur. Il y en a cinq : A vert (favorable), B jaune, C orange, D fuchsia, puis E rouge (défavorable). Agro-industrie contre démocratisation de l’information Créée en 2012, l’appli Open Food Facts a donc suivi ce système de notation et offre la possibilité, sitôt que le produit a été scanné, de recevoir un compte-rendu détaillé de sa composition. Sans surprise, le monde industriel n’a pas apprécié la manœuvre. Organisme représentatif d’industriels de l’agro-alimentaire, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania) a déploré un projet « simpliste et stigmatisant ». En pratique, on peut pourtant estimer que l’application pourrait encore aller plus loin, par exemple, en constituant une liste des éléments chimiques d’un ticket de course complet. L’inventeur de l’application, Stéphane Gigandet reconnaît que « [l]’industrie est farouchement contre, reconnaît Stéphane Gigandet. Mais ce qui est intéressant, c’est que maintenant qu’on a des données, les citoyens peuvent s’inviter dans le débat et s’appuyer sur des faits alors que l’industrie a plutôt des positions de principe». Cette exemplaire démarche s’appuie sur la contribution bénévole de plus de 900 personnes, qui s’engagent dans un travail minutieux d’information démocratique par et pour le peuple. Les porteurs du projet organisent régulièrement des évènements utiles sous la forme de missions spéciales d’investigation dans les magasins. Cette mise à nu, cette force d’exposer la vérité, qui plus est due à une information gratuite et fournie par des bénévoles : voilà qui illustre ce qu’a de révolutionnaire l’esprit de démocratie, quand le souci d’autrui et le souci de soi se rejoignent et que le bien commun compte davantage que le profit économique. Et si cette initiative, parmi bien d’autres, illustrait combien l’enjeu politique de l’open source se joue en ce moment devant nos yeux, hors des structures partisanes traditionnelles, faisant du bien commun une préoccupation majeure ? Et qu’est-ce qui peut rendre libre un peuple si ce n’est la juste information ? Pour rejoindre le mouvement, vous pouvez dès maintenant télécharger l’application sur le site d’Open Food Facts. Sources : Open Food Facts / LeMonde.fr
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Novembre 2016
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