Source : Ouest-France.fr/ par Alexiane LerougeLes bienfaits des techniques de méditation ne sont plus remis en question. Yoga, introspection, méditation bouddhique, pleine conscience… Mais il n’est pas toujours facile de s’y mettre, ni de s’y tenir.
Partout, elles sont plébiscitées pour leurs bienfaits avérés sur la santé, le moral, et dans la gestion du stress. Les techniques de méditation ont fait leur entrée dans les écoles, les hôpitaux, le monde du sport, et commencent à être prises très au sérieux. À la faculté de médecine de Strasbourg, une formation en méditations et neurosciences a même ouvert ses portes en 2015. Pêle-mêle, on attribue à ces techniques de réduire l’anxiété, le stress, les difficultés relationnelles, la dépression, d’améliorer le sommeil, et même de booster la mémoire. « Mais c’est difficile de s’y mettre ! », lance Stéphanie, 26 ans. Quand on lui demande les raisons de son blocage, elle hausse des épaules, et liste : « Le manque de temps. Les distractions. La fatigue. J’ai du mal à trouver un espace calme et apaisant. » Son ami, Antoine, partage ce constat. Lui aussi voudrait découvrir des techniques de méditation. Il ajoute :« J’ai peur de ne pas savoir faire tout seul si je ne prends pas de cours. » Stéphanie et Antoine n’attendent pas les mêmes choses des techniques de méditation. Elle voudrait d’abord apprendre à ne plus« procrastiner », mais aussi « se connaître soi-même et s’explorer, se couper des sur-sollicitations du monde extérieures. Et réaliser des fantasmes, en rêve lucides ». Lui voudrait s’y mettre « simplement par curiosité et spiritualité ». Mais pas de guerre des chapelles entre les copains : « Je suis d’accord avec ça », tient à préciser Stéphanie, quand son ami parle de sa quête de sens. « Méditation = Chiant » Pour Isalou Beaudet Regen, adepte du zen, ces deux amis font malheureusement fausse route, avant même d’avoir commencé. Et chacun à son niveau. Car il n’y a pas toujours besoin de prendre de cours, de trouver un espace, de ménager beaucoup de temps dans son planning pour commencer. Ni pour découvrir rapidement les effets de la méditation. « Sans beaucoup de pratique, ça peut déjà aider à prendre une certaine distance avec les événements, au fur et à mesure. » Quand on lui demande comment débuter seul, l’auteure de La Magie du Matin s’amuse : « Il ne faut rien chercher… » Elle précise immédiatement sa pensée : « Les personnes qui veulent essayer les techniques méditatives ont souvent l’idée qu’il faut faire quelque chose, chercher en nous. On a tout de suite l’image des sages yogis. Globalement, on pense yoga = chiant. Parce que dans une société qui incite à la distraction, à l’agitation, ça a l’air d’une activité pénible. » Il ne faut donc pas faire le vide ? « Non », insiste-t-elle.« Parce que le vide, ça n’existe pas. » Quel conseil donne-t-elle pour commencer ? Simplement, ne pas espérer un résultat immédiat, et quasi-magique « Parce qu’il ne faut pas penser au résultat quand on essaye. Il ne faut pas se laisser distraire par la peur de ne pas arriver. » Ne rien faire, alors ? Précisément. Et c’est déjà tout un programme. En effet, ce qui fait abandonner prématurément, c’est de traiter la méditation comme une activité productive, qui doit « muscler » le cerveau. C’est le cas de Stéphanie, par exemple : « Je n’arrive pas à m’y mettre, mais globalement, c’est comme pour toutes les pratiques. On a envie de faire un truc, on y pense mais on ne le fait pas. Genre comme aller à la piscine toutes les semaines ». Le premier et seul résultat à chercher, surtout quand on commence,« c’est d’abord de lâcher prise », explique Isalou Beaudet Regen. Elle conseille pour débuter, et en ressentir des effets rapides, la méditation dite de pleine conscience (ou Mindfulness), dont les principes commencent progressivement à être appliqués « dans les hôpitaux ou les écoles ». « Il n’y a rien de religieux. La base, c’est d’entrer en contact avec sa respiration, en prendre conscience. Être dans l’observation seulement. En évacuant tous les jugements ou tous les commentaires. Quelques minutes seulement, chaque jour. » Même pas besoin de tapis, de silence absolu, de gong sonore ou de guide. « On peut déjà essayer chez soi, en marchant, dans le train, dans la voiture, n’importe où ! Cela n’a pas à être long. Il suffit d’un instant, comme on regarde un oiseau dans le ciel », s’enthousiasme Isalou Beaudet Regen. « Et évidemment, il faut en avoir envie. »
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Novembre 2016
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